Bienvenue dans l’atelier

Passionnée de Kintsugi, Ayumi se propose de vous faire découvrir cette art traditionnel japonais.

À propos d’Ayumi

Originaire de la préfecture de MIE, Ayumi BACON ITO est partie vivre à KYOTO dans le cadre de ses études universitaires. Fascinée par la culture traditionnelle japonaise encore vivante dans l’ancienne capitale, elle y vécu pendant 20 ans. C’est là qu’elle fit la rencontre de TANIGAWA Mine Sensei, qui lui enseigna l’art du Kintsugi. Installée à LILLE depuis 2019 où elle y a ouvert son atelier, Ayumi tente, à travers diverses expériences, de transmettre sa passion pour cet art ancestral et philosophique qu’est le Kintsugi.

Ayumi ITO BACON

Ayumi ITO BACON

Le kintsugi

Le Kintsugi est une méthode japonaise de réparation de poterie qui est née à la fin du XVème siècle, au milieu de la période Muromachi. A cette époque, la cérémonie du thé commençait à prendre de l’importance et les services à thé, souvent importés de Chine, étaient des biens rares et précieux. Ne pouvant renvoyer les céramiques en Chine quand ils étaient cassés, les meilleurs artisans japonais redoublèrent d’effort pour redonner vie aux objets abimés de la cour Impériale et Shogunale.

Bien plus qu’une simple méthode de réparation, une philosophie était née. Au lieu de tenter de masquer les fêlures, les artisans les mirent en valeur avec de l’or, s’appuyant sur le concept du wabi-sabi qui revient, si on veut simplifier, à trouver la perfection dans l’imperfection. Les sillons dorés furent nommés keshiki (paysage) rappelant le tracé des fleuves et des rivières.

Avec le temps, le kintsugi est devenu la méthode traditionnelle de réparation des poteries, avec cette esthétique propre au peuple japonais qui permit à cette discipline de devenir un art, au même titre que l’ikebana, le sadô ou encore le shodô.

 

Pour les non-initiés, le kintsugi se résume souvent à une réparation à l’or. Le nom est lui-même source d’erreur car kintsugi signifie « jointure d’or ». En réalité, la base du travail du kintsugi se réalise avec l’urushi (laque japonaise). L’ urushi est une sève issue d’un arbre de la famille des Anarcardiaceae.
Appliqué pur ou mélangé à de la terre ou de la farine, selon le travail à accomplir, la réparation à l’urushi est très délicate. Elle nécessite de nombreuses couches et polissages et une grande attention durant les périodes de séchage (notamment du point de vue des températures et de l’hygrométrie). Ce n’est qu’une fois la réparation à l’urushi effectuée qu’intervient la finition à l’or, ou à l’argent (gintsugi).

Avec le monde moderne, le kintsugi a, petit à petit, perdu de son attrait. Dans une époque de surproduction d’objets bon marché, où tout doit aller vite, le kintsugi ne semblait plus avoir sa place, même au pays des traditions séculaires. Malgré tout, quelques Sensei ont continué à enseigner cet art traditionnel. Après le grand tremblement de terre de 2011 qui ravagea le Kantô, de nombreuses pièces de collections ayant été abîmées, le
kintsugi retrouva un regain d’intérêt.